En cette journée radieuse et ensoleillée, la nature semblait vouloir chanter sa joie. Le chant des oiseaux résonnait comme un choeur. Même le bruissement des feuilles et le souffle du vent communiquaient un parfum de bonne humeur.
Pourtant, la route qui menait vers Blois résonnait du pas d'un cheval au trot. Sa robe azelan couverte de sueur trahissait le galop qu'il avait dû soutenir afin que son cavalier arrive à temps.
L'homme qui le montait, un homme athlétique d'âge mûr au cheveux d'un noir de jais et au regard d'azur, portait un mantel bleu roy aux armes du Duché d'Orléans. Arrivé devant l'hôtel de ville, il mit pied à terre et conduisit sa monture à l'écurie, afin de lui procurer lui même breuvage et fourrage.
L'office du Bourgmestre était décoré avec simplicité mais goût. Voilà qui le changerait des décorations criardes popularisées par les vénitiens et les génois, et qui semblait progressivement gagner tous les Royaumes.
Mais il ne put aller plus avant : deux gardes en factions lui barrèrent le chemin, exigeant de connaître le motif de sa visite. D'un bâtiment officiel à l'autre, certaines choses restaient identiques.
Je vous prie d'annoncer à Messire Loulou Son Excellence Sindbad, Délégué Diplomatique d'Orléans.
Le diplomate s'installa confortablement dans un fauteuil et attendit que le maire de Blois le reçoive.