Jolies rencontres. Blonde, brune ou rousse ?

Tonio s'était levé aux aurores pour aller pêcher et profiter de sa nouvelle barque.

La matinée fut laborieuse mais il ne fut pas mécontent du résultat.

Il allait pouvoir en vendre sur le marché et il en avait assez pour manger avec sa tendre Casty et son petit Thomas.

La Loire était un fleuve assez capricieux mais il avait su surmonter les difficultés de ce nouveau mode de pêche...

En revenant de la batellerie, il passa devant la taverne "Au Blésois Crépitant".

Il lut la pancarte et fut attiré par la proposition alléchante de jolies rencontres.

De plus, le mot taverne lui faisait venir à l'esprit le mot cervoise et du coup c'était ses papilles qui crépitaient !

Il entra donc l'air jovial en saluant l'aimable tavernier



"Bonjour Maistre Tavernier !!!!!

Je suis Tonio et j'ai grand soif de jolies rencontres !!!!"

Le tavernier se mit à rire et lui dit :

"Prenez place confortablement mon bon sire !

Mes jolies sont là et n'attendaient que vous !!!!!

HA HA HA HA HA !!!!!"

A ces mots Tonio ne se sentit plus de joie et il se frotta les mains en pensant aux jolies !!! Un sourire un peu niais habillait son visage et ses yeux brillaient comme des pépites...

"Vos jolies sont au nombre de combien Maistre Tavernier ?" s'exclama t-il !

Le tavernier se dirigeant vers sa réserve se retourna soudain et lui répondit :

"Une blonde tout d'abord, avec une couleur qui ressemble a de l'or, fraiche et douce, puis une brune avec du caractère et un parfum divin, et enfin mon bon Sire, une rousse, mystérieuse et à la couleur envoutante et diabolique..."

Tonio n'y tenait plus il lui dit :

"Faites venir les trois jolies !!!!! Je ne serai pas venu pour rien Maistre Tavernier !!"

Le tavernier s'exécuta et s'engouffra dans sa reserve.

Il revint avec les trois jolies !!! Mon dieu !!!! Quelle rencontre !!!!!

Il les installa face à Tonio et celui-ci sans perdre un instant gouta à ces trois jolies.

Elles étaient exactement comme le tavernier les avait décrites et il profita de ce bon moment de détente et de plaisir.







Il vida ses chopes jusqu'à la dernière goutte et sentit le chaud lui monter au joue.

Il était temps pour lui de rentrer, la journée était encore longue.

Il jeta quelques piécettes sur la table, il salua le tavernier, le remercia pour le bon temps et il se dirigea vers la porte sous l'oeil amusé du tenancier...

Quelles jolies rencontres...

Tonio maintenant revenait souvent s'attabler à cette adresse en compagnie de ses trois copines colorées et rafraichissantes.

Il avait quitté la maison de bonne heure, laissant son amour et son petit se reposer un peu.

Il s'était levé aux aurores et à peine réveillé il était parti pour pêcher sur la Loire.

Il vint alors à se souvenir qu'il avait aussi machinalement récupéré un parchemin qui lui était adressé mais qu'il n'avait pas eu le temps encore de consulter.

Il se mit à le lire tout en buvant sa chope, cela venait de Conflans...

Il manqua d'avaler de travers en lisant ce ramassis d'aberrations venant de Champagne.

Il chiffonna le parchemin et le jeta dans les flammes de la cheminée.

Après sa légère colère passée, il se souvint d'une histoire à propos de ce sujet.

En y repensant, il se mit à rire tout seul

Le tavernier le voyant hilare lui demanda la raison d'un tel état.

"Je vais te raconter une histoire gentil tavernier, écoute ceci..."

Il commença à narrer son histoire.

"Michaël le Maître Dragon était un officiel à la cour du roi Arthur
>
> Il était obsédé par un fantasme : fourrer son nez dans la
voluptueuse poitrine de la jolie reine Mais il savait que la sanction
serait la mort. Un jour, il révéla son fantasme à son collègue
Horatio, lequel était le médecin privé du roi. Horatio lui dit 'je peux
arranger ça, mais j'ai besoin de 1000 pièces d'or pour soudoyer'.
> > Michaël le Maître Dragon accepta volontiers
> >
> > Le jour suivant, Horatio le médecin, fabriqua une lotion grattante
et en versa un peu dans le corset de la reine pendant qu'elle
prenait un bain. Peu après s'être habillée, la démangeaison commença
et augmenta en intensité.
> > Après avoir été appelé à la chambre royale, Horatio dit au roi que
seule une salive spéciale, appliquée pendant 4 heures, pouvait guérir
ce type de démangeaison. Et les tests montraient qu'une telle salive
ne pouvait être trouvée que dans la bouche de Michaël le Maître Dragon.
> > Le roi convoqua Michaël... Celui-ci se mit l'antidote que lui avait
donné Horatio dans la bouche et pendant les 4 heures suivantes il lécha
et suça passionnément les seins magnifiques de sa reine. Satisfait, il
retourna dans ses appartements et y trouva Horatio qui attendait son
paiement.
> > Mais il refusa de régler Horatio et l'envoya paître, sachant qu'il
ne pourrait jamais rien dire au roi sur cette affaire. Le jour suivant
Horatio mit une dose massive de la lotion grattante dans le caleçon du
roi Arthur.
> Le roi convoqua Michaël le Maître Dragon..............
>
>
> Morale : mieux vaut payer ses dettes."


Il se mirent à éclater de rire tous les deux et le tavernier paya sa tournée tellement il s'était amusé en écoutant la fable.

Tonio dit alors :


"Moi je m'en fiche ! Je porte pas de caleçon !!!!!!!!!!

AH AHAHHAHAHHAHAHAHAHAHAHAHHAHAH"

Tonio regarda Hugue et s'inclina en l'entendant le remercier pour l'histoire.

"Je vous en prie Hugue, après tout il est de bon ton de rire dans une taverne, surtout en période d'élections où les gens sont parfois tendus !"

Il but une rasade de cervoise que Hugue lui avait offert et il dit :

"Et bien tiens !! Puisque l'heure est aux histoires, je vais vous en raconter une autre !

Une histoire authentique, bien sûr, qui est arrivé à un ancien voisin de mes parents, il y a fort longtemps à Cosne et dont on reparle toujours aujourd'hui !"

Hugue s'installa et l'écouta poliment.

Tonio commença, il fallait dire aussi que la cervoise aidant, il aurait pu en raconter jusqu'au bout de la nuit. Mais nous n'en étions pas encore là...



"Un très vieil homme était étendu mourant dans son lit.

Soudain, il sentit l'odeur de ses biscuits aux pépites de chocolat favoris.

Il prit le peu de force qui lui restait pour se lever du lit.

Se tenant au mur, il se dirigea hors de la chambre à coucher.

Et avec un plus grand effort, il descendit l'escalier en tenant la rampe avec ses deux mains.

En respirant péniblement, il se tint dans le cadre de la porte
regardant vers la cuisine.

S'il n'avait pas été à l'agonie, il se serait cru déjà rendu au ciel auprès d'Aristote.

Là, dans la cuisine, sur la nappe, il y avait des centaines de ses biscuits favoris.

Était-ce le ciel ? Etait-ce le bon Aristote ? Était-ce un acte héroïque de sa femme dévouée désirant qu'il quitte ce monde en homme heureux ?

Il se laissa glisser au sol et dans un ultime effort, il rampa vers la table.

Se soulevant péniblement avec ses mains tremblantes, il tenta de prendre un biscuit.

Soudainement, il reçut un coup de spatule que lui donna sa femme.

« Touche pas » dit-elle « c'est pour l'enterrement»."


Tonio éclata de rire tout seul, il ne se lassait pas de la raconter dès qu'il le pouvait !!!!

Perso entras dans sa taverne préférer et commendas une bonne mousse fraiche mais une brune.