Ma Cuisine...

Arista rit de bon coeur, étonné même du manque de jalousie de Titaupe !Il saisit Kiki par la taille, la soulève du sol en lui disant : et si nous dînions ? Et il l'assied à la place qui lui était réservée à table. Il lui sourit et l'embrasse tendrement de nouveau tandis que la petite fouine semble se lamenter : encore ? Mais on ne mangera donc jamais dans cette maison ?! Arista, amusé sert l'entrée qu'il avait préparée et donne à Titaupe de la salade, un oeuf dur et des tranches de pommes... Cela ira t-il mes princesses ? Simultanément il jette un regard inquiet et un peu dégoûté aux pauvres tranches de jambon racornies qui semblent suinter de chagrin dans leur coin ! Ma douce kiki, le repas ne sera pas aussi bon que prévu, mais le toit au moins a été réparé... Titaupe tout en mangeant, lança : ouf, il dormira donc avec moi cette nuit....Elle sembla ricaner mais peut-être n'était-ce qu'une illusion !

David arriva ce midi là, tout joyeux d'être enfin parrain, qu'il avait décidé de venir chercher son tribun (et sa marraine) pour l'emmener au travail après le repas du midi. Lorsqu'il arriva, il décida de ne pas faire de bruit pour lui faire la surprise... Il passa donc tout doucement la porte de la cuisine, et passa en voleur devant le fourneau... Kiki était tournée vers lui, mais elle semblait absorbé par la personne qui mangeait en face d'elle... Il lui semblait connaitre la silhouette qu'il avait devant les yeux... Ces cheveux, cette voix... Mais oui, c'est Arista ! Il finit donc son approche en catimini, et saute à coté de la table...

- BONJOUR !

Arista qui n'avait plus d'yeux que pour Kiki, dévala à vitesse folle tous les étages de ses nuages amoureux où il se trouvait, secoué qu'il fut par un BONJOUR intempestif ! Il faillit en avoir une attaque cardiaque ! Titaupe pour sa part, en avait avalé de travers un bon morceau de pomme...
L'ange-humain était partagé entre la crainte que David l'ait vu embrasser Kiki et la joie de retrouver son ami... L'amitié sembla l'emporter et il se leva pour aller donner une accolade fraternelle à David. Bonjour toi, quelle joie de te voir, tu m'as l'air tout heureux.

-Et oui, je me sens joyeux aujourd'hui... Bon et toi comment vas-tu ? Et kiki, j'espère que tu es presque prête, tu as du boulot aujourd'hui !

David souriait, il aimait faire ce genre de chose... Déranger les gens... Enfin, il aimait le faire quand il ne le faisait pas exprès...

- Je ne vous dérange pas au moins ? demanda-t-il avec un large sourire...

Kiki est heureuse ! heureuse de cette réconciliation, même si elle sait qu’il lui faudra éclaircire la situation avec Arista !
Elle est femme indépendante et elle vit seule depuis trop longtemps pour laisser cet homme entrer définitivement dans sa vie !
Bien sûr ils se connaissent !
Bien sûr ils s’apprécient !
Bien sûr ils ont vécus de fous instant tant à Dax qu’à Kermaaron !
Mais sa vie est ici, à Blois !
Elle aime sa ville, aime son métier de Tribun !
Elle envisage même de s’engager chez Alter Azur ! C’est dire si elle souhaite le meilleur pour cette ville !
Alors comment concilier le tout !
Comment penser qu’elle puisse être présente dans son engagement et se consacrer à l’être aimé !
Il lui faudra faire un choix, c’est évident !
Mais à l’instant les choses sont trop idylliques, elle aime quand il l’embrasse, elle sait qu’il la désire.
Elle aime quand il la prend par la taille et lui fait perdre la tête !
Tous ses gestes lui parle de son amour pour elle !
Elle ne veut rien louper de ces instants et laisse porter par un quotidien d’histoire à l’eau de rose ! C’est ainsi que sa mère nommait les histoires d’amour trop lisses …
Tableau parfait d’un amour parfait !… Elle entend un BONJOUR joyeux et c’est un presque lutin qui joueur vient les surprendre !
DAVID ! ! ! ... Mais entre donc !
Elle l’embrasse avec plaisir et lui chatouille la joue comme elle aime à le faire chaque fois qu’elle le rencontre !
David est enchanté de retrouver Arista et leur accolade franche et cordiale en dit long sur les sentiments qui animent les deux hommes. Elle se régale de cette image !
David lui parle de travail… et à l’air de vouloir l’emmener au bureau !
David ! nous avons bien le temps…. Allez assieds toi avec nous ! et prenons le temps de déjeuner !…
Elle se lève pour servir David et aperçoit la jolie poterie laissée par Eoliance !
Oh … regardez les garçons … regardez… elle sourit et saisit le joli bol !… ah ça … je suis quasiment persuadée que c’est un cadeau de mon amie Eoliance !…
Les deux hommes la regarde étonnés !…
Et bien oui ! voyez le délicat décor de ce plat ! il respire la lavande ! il respire la Provence !… Mais quelle incroyable femme que cette Eoliance ! ! !
Titaupe arrive ventre à terre en hurlant !
VENEZ, VENEZ,….. KIKIIIiiiii…. Il y a une femme nue dans ton bain !…
Tous ouvrent des yeux ronds ! ….

Quelques temps plus tard :

Kiki était revenue chez elle après avoir passé un bon moment en compagnie de David, d'Eoliance et d'Arista...Ils avaient été boire un peu et devisé ensemble chez David...Mais Kiki avait le coeur gros...
Elle était écartelée en un terrible dilemme pour elle...
Des larmes coulaient se ses yeux tandis qu'elle faisait un baluchon de quelques vêtements...Puis, elle les avait essuyées longuement et s'était passée de l'eau fraîche sur le visage, cherchant à l'aide d'un linge bien humide, d'en faire disparaître toute trace de son visage...
Elle passa ensuite à la cuisine, déposa son baluchon sur une chaise et s'apprêtait à rédiger une longue lettre lorsque Arista revint plus tôt que prévu de chez David.
Dès qu'elle le vit, elle se remit à pleurer mais se ressaisit et chercha les mots qui soient les plus vrais et justes possibles... En un regard, l'ange-humain vit qu'elle avait préparé un baluchon...
Il s'approcha d'elle et la prit dans ses bras. Il la serra tout contre lui et lui dit : Ne crains rien tu peux tout me dire, ne cherche pas à me ménager, je peux tout entendre tu sais... Kiki attendit un peu et finit par lui parler tout en appuyant sa joue contre son buste. Arista, mon bel Arista, je ne sais plus très bien où j'en suis...Ce que je ressens, éprouve pour toi, est beaucoup trop intense, trop envahissant pour mon être, mon âme...Cela va si vite...Trop vite...Tu sais, je suis une femme indépendante, très tôt habituée à me prendre en charge moi-même, or je deviens dépendante de toi, de ta présence de mes sentiments...J'ai besoin de faire le point mon tendre ami, il me faut un peu de temps... Arista l'écoutait attentivement, percevait ce qui l'animait, la comprenait au-delà de ce qu'elle aurait seulement pu imaginer...
Il le fit asseoir, rapprocha une chaise de la sienne et lui prit les mains. Ma douce Kiki, je comprends tout à fait ce que tu ressens...Tu n'es pas obligée de partir tu sais, c'est moi qui vais le faire, je vais rentrer à Dax ou bien partir pour Kermaaron... Kiki fit non, de la tête. Non, reste ici Arista, de toute façon il me faut aller consulter un prêtre ou un moine, je vais partir faire une retraite, je ne sais quand je reviendrai, mais lorsque je serai de retour, je saurai, je saurai ce que je dois faire.... Elle baissa la tête, observant leurs mains unies. Puis, elle le regarda bien droit dans les yeux et ajouta, reste, nous parlerons ensemble à mon retour, mais si tu préfères partir, sache que je ne t'en voudrais pas.... Arista la regarda intensément et dit dans un murmure : Je resterai et t'attendrai, j'écouterai à ton retour ta décision, le résultat de tes prières et méditations...

kiki était partie depuis déjà plusieurs très longues journées...Arista pour tromper son chagrin et son angoisse avait énormément travaillé...il avait coupé beaucoup de bois, nettoyé la porcherie, complètement réaménagé les réparations de la toiture...
Aujourd'hui, en compagnie de Titaupe, il avait décidé de nettoyer la maisonnée de fond en comble; tous deux commencèrent par la cuisine...Ils ne laissèrent rien qui ne puisse luire y compris les plus vieilles poëles malmenées par le temps...
Comme il faisait encore jour lorsqu'ils eurent fini, ils passèrent à la chambre pour la ranger et la décorer de belles fleurs séchées...

Sujet: Re: Ma Cuisine... Mer 10 Sep 2008 - 8:26

Plusieurs semaines plus tard....

Le Tribun était rentré de sa retraite... Elle avait pris le temps de murir ses décisions et de bien penser à son avenir. Tout était désormais clair pour elle. Aussi c'est le coeur léger qu'elle était rentrée à Blois. Le plaisir de retrouver se chaumière n'avait d'égal que celui de revoir son ami Arista !... Ah le bel et tendre Arista !... cet être mi-ange, mi-humain, qui avait su faire battre son coeur, rêve hydilique de chaque femme ! Ah, elle en avait fait rêver plus d'une en contant cette fabuleuse histoire d'amour !...
Elle entre dans sa maisonnette, heureuse, ravie de retrouver son chez elle !
Oh ... mais que la maison est propre !... Arista plus encore qu'un homme attentif est aussi un homme d'intérieur !... mais décidément ! il à toutes les qualités cet homme là !... Comme j'ai bien fait de partir et de penser à mon avenir avec lui... Ma décision est prise ! ... je vais tenter de tout allier ! ma vie avec Arista, ma tâche de Tribun, et mon engagement à Alter Azur ! ...
Elle dépose son baluchon sur une chaise et fait le tour de sa pièce. Chaque chose est à sa place ! Ravie elle caresse du bout des doigts chaque objet, chaque meuble ! Ah qu'il fait bon rentrer chez soi ! Oh, la poterie que m'a offerte mon amie Eoliance ! Il faudra que je passe lui faire savoir mon retour !
Elle va à sa boite au lettre et y trouve une invitation du Sieur Mdeg !
Ah.... quel plaisir... voilà que Mdreg m'invite chez lui pour la fin du mois !... je me rendrais à sa réception avec grand plaisir !.... Mais c'est pas le tout... il faut que je range mes affaires moi...
Elle se dirige vers la chambre tout en pensant à Arista qui, trop triste de l'attendre lui avait adressé une missive au couvent, lui faisant part de son retour à l'hospice de Kermaaron.

https://mairiedeblois.1fr1.net/chez-dame-kiki-f49/ma-chambre-t371.htm

Invité

Arista, tantôt à pied, tantôt à cheval, tantôt assis du mieux possible dans une charrette de paysan, puis, de nouveau à cheval, venait d'arriver à la maison de kiki. En entrant à Blois, il apprit que Kiki allait être baptisée en l'église, le jour même...Il se hâta vers la maisonnée... A peine avait il ouvert la porte de la cuisine que Kiki, entendant du bruit, sortit de sa chambre et le vit. Les yeux emplis de larmes, elle s'avança vers lui...Arista ne sut rien dire sur l'instant, sa gorge était nouée alors il vint vers elle et tendrement la prit dans ses bras... Ma douce amie, je n'en pouvais plus d'attendre ta réponse...Je me suis décidé à revenir espérant te trouver ici... Il ferma les yeux, posa sa joue contre sa tête et respira sa chevelure...Kiki, le coeur battant, se serra contre lui...Elle était heureuse de le retrouver, de voir qu'il ne l'avait pas oubliée...
Elle dit, d'une voix très douce : Arista j'ai longuement médité...Si tu le désires comme moi, avec autant d'honnêteté et d'amour, alors je voudrais partager ma vie avec la tienne... L'ange-humain la serra davantage encore contre lui... C'était le plus beau jour de sa vie...Il murmura : Oui, je le désire et tu m'offres là, le plus beau cadeau qui soit...

Sujet: Re: Ma Cuisine... Mar 3 Mar 2009 - 20:23

Quelques mois plus tard :

Arista et Kiki étaient réellement heureux, oh ! Bien sûr il arrivait parfois que quelques contrariétés animant Kiki la rendent intraitable envers Arista et il arrivait aussi qu'Arista, fatigué, se révèle très agacé et même, oh ! Oui ! De parfaite mauvaise foi !
En ces moments, de scène de ménage, Titaupe en profitait toujours pour mettre son grain de sel. Ouiiiiii ! Arista triche, il dit n'importe quoi Kiki, pour t'attendrir ! ............ Ou bien, prenant la défense de son maître elle couinait : Rhoooo, Kiki, tu es injuste avec MON Arista, allez, Arista, viens on s'en va, elle ne nous mérite pas, hein ?

Aujourd'hui Arista, assis devant le feu, à la cuisine, se remémorait ces moments, disons animés et en souriait. Il savait que Kiki n'allait pas tarder à rentrer. Il avait placé sur la table un rasoir bien effilé, quand Titaupe lui avait demandé à quoi cela allait servir, il avait répondu : Je vais proposer à Kiki de me couper les cheveux. Rhoooo, t'es sûr ? Faudrait pas qu'elle les coupe trop courts, tu aurais l'air d'un moine et moi j'aime pas les moines oignons ! Les moinillons, rectifia Arista en riant.

Sujet: Re: Ma Cuisine... Mer 4 Mar 2009 - 14:08

Le temps s'était écoulé et de ses activités de Tribun Kiki avait laissé la place à Galaad Le Pur un noble Blésois discret fort attaché à la ville qui avait su reprendre le bureau avec efficacité. Depuis elle s'était contenté de travailler à ses champs ou de louer ses services aux éleveurs du village.
Ce jour là elle rentrait de son atelier de boulanger miche de pain frais sous le bras et se hâtait car la température était encore fraîche en ces soirées du printemps presque naissant. Avec un peu de chance Arista serait peut-être arrivé avant elle et aurait ranimé le feu... C'est donc d'un pas alerte qu'elle s'avançait sur le chemin menant à la maison. Des volutes de fumée s'échappent de la cheminée et cela lui donne le sourire. Sentiment de plénitude et joie dans le cœur elle se sent tout à coup follement légère. L'idée même que son bel Arista pouvait l'attendre lui procurait une joie immense. Leur vie était douce et heureuse même si parfois il partait pour Montbrisson ou Kermaaron. Il avait amené beaucoup de douceur à sa vie...
Avant d'entrer elle remet en place sa rousse chevelure, se pince les joues pour les rosir légèrement et lisse sa robe. Rester un tant soit peu belle et attrayante était important à ses yeux... L'ex tribun n'avait pas que des qualités aussi fallait-il bien offrir aux regards de l'être aimé quelques compensations qui la rende attirante... Ton enjouée et mutin elle entre...
Bonsoirrrr ! ...
Elle pose sur la lourde table de chêne son pain à la croûte dorée et craquelée... Offre à la joue d'Arista un tendre baiser, et caresse ses cheveux qu'elle remet en place... Enlace sa taille et se presse contre son corps, savourant ce merveilleux moment où de la journée écoulée chacun se sent en sécurité à retrouver la sécurité d'un foyer. Mais Titaupe qui n'avait perdu ni sa langue ni sa jalousie de tarda pas se manifester...
Et ben !... moi je compte pour du beurre ?... Personne me dit bonsoir à moââââ !....
Éclats de rires... Ils attrapent tous deux l'infernale bestiole qui ne perd pas l'occasion de se lover entre leurs bras enlacés....

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Sujet: Re: Ma Cuisine... Jeu 5 Mar 2009 - 13:38

Arista, rieur, demande : J'espère que tu as passé une excellente journée ma chérie. Ooooh! Mais je vois que tu nous ramènes une belle miche de pain. Mmmm ! Et elle sent aussi bon que ton joli cou. Dit-il en embrassant sa peau, toute chaude et douce. Dis-moi ma Kiki adorée, tu penses pouvoir après notre souper, arranger ma tignasse folle ? J'ai bien effilé la lame de mon rasoir, tu pourrais me couper les cheveux ? Titaupe observe, elle saute sur la table même si elle sait que cela lui est interdit. Me demande moi, si ça serait pas plus vite fait de le raser ! Hein Kiki ? J'ai vu que des paysans tondaient entièrement des moutons, une fois. La petite fouine étrécit ses yeux espiègles en fixant Kiki. L'a jamais été tondu par une femme MON Arista ! Et elle couine de rire tandis qu'Arista la chasse d'un revers de main, de la table. Mais veux-tu bien te taire Titaupe ? Le jeune homme sourit, ma chérie, je te fais entièrement confiance, je suis sûr que tu sauras fort bien me créer une coiffure digne de ce nom. L'est coqueeeeet ! Lança Titaupe en filant se pelotonner au coin de la cheminée.

Sujet: Re: Ma Cuisine... Jeu 5 Mar 2009 - 15:46

Les mots d'Arista sont bien doux à ses oreilles et elle ne se lasse jamais de les entendre. Cet homme là savait allier la force à la tendresse et qui plus est il lui faisait une confiance aveugle... Ainsi il ne doutait pas qu'elle puisse lui couper les cheveux ! ...
Et bien bel herboriste cette fois je crois bien que la folie t'a gagné !... Elle rit... Mon pauvre ami comment veux-tu que je m'y prenne pour réduire cette indomptable tignasse qui est tienne... Je n'ai jamais fait cela...
Titaupe qui ne perd rien de la conversation s'en mêle.
Me demande moi, si ça serait pas plus vite fait de le raser ! Hein Kiki ? J'ai vu que des paysans tondaient entièrement des moutons, une fois. L'a jamais été tondu par une femme MON Arista !
Et bien s'il n'a point été tondu c'est qu'il a su prendre garde Dit Kiki aussi espiègle que la fouine... Bon à nous deux mon gaillard...
Et d'une chiquenaude elle pousse Arista du doigt le contraignant à s'assoir, se saisit d'un grand linge dont elle l'enveloppe enserrant les pans d'une pince...
Te voilà prisonnier mon bel amour... Diablesse et coquine elle en profite pour l'embrasser ...Te voilà à ma merci...
Elle rit, se saisit d'un bol et du rasoir dit "coupe chou " qu'elle plie entre ses doigts...
Et bien tu as donc le choix entre une tonte totale ou une coupe au bol !...
La soirée présage d'être d'une folle gaité...

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Sujet: Re: Ma Cuisine... Ven 6 Mar 2009 - 13:32

Si Arista aspire à avoir une belle coupe, pour l'instant, il a le souffle coupé ! Aaaaaah ! Noooon, pas une tonte ni une coupe au booool ! Pitié ma chérie, pas çaaaaa !
Je veux juste que tu m'égalises les mèches de mes cheveux, rien d'autre. Il allait relever la tête vers le visage souriant de Kiki, lorsque celle-ci lui appuya fermement la main sur le haut du crâne l'obligeant à baisser le visage vers le sol... Kiki je t'en prie, ne massacre pas ma tignasse. Egalise juste les pointes des mèches... Titaupe sautillait partout en couinant de rire : N'oublie aucune mèche, égalise les bien, hein Kiki ? Surtout une particulièrement, bon elle est pas forcément sur sa tête ! La petite fouine se tordait de rire sur le sol, ses pates allant en tous sens... Arista, tête baissée, serrait les poings, allait-il se relever et les envoyer balader ? Non, il avait confiance en sa tendre aimée, alors il resterait bien sagement assis...
Titaupe pendant ce temps se mit à chanter de sa voix nasillarde :
Pendant que mes mèches, tu effiles,
Mes souvenirs de vie défilent,
Tandis que mes pointes tu égalises,
Adieu mes jolies boucles, qui frisent...
Mais vas-tu te taire, sombre petite bestiole ! Lança Arista agacé.
Titaupe reprit alors en chantant :
Et que chante la sombre petite bestiole,
Je me retrouve avec une coupe au bol !

Sujet: Re: Ma Cuisine... Ven 6 Mar 2009 - 14:55

Voir Arista si inquiet était un vrai bonheur... Kiki aimait lui faire peur et jouer de ses craintes angéliques. Quand à Titaupe l'espiègle s'était mise à chanter et à narguer son maître. Rire était une chose, se moquer en était une autre, aussi c'est d'une voix ferme qui ne supportait pas la discution qu'elle la fait taire.
Titaupe !... Il suffit !... Tu cesses ce petit jeu !
La petite fouine qui n'aime pas se faire reprendre s'en va en boudant se coucher près de la cheminée...
Ben si on peut même plus chanter dans cette chaumière !...
Afin de rassurer son amoureux Kiki glisse sa joue contre la sienne et l'enlace avec tendresse...
Quand à toi mon bel et doux Arista... N'aie crainte. Je peux ne pas être douée, mais je ne prendrai aucun risque concernant ta chevelure...
Elle la saisit entre ses mains et en touche la texture comme pour mieux sentir comment démarrer sa tâche...
Ils sont doux, longs et soyeux et c'est presque pitié que de couper les boucles qu'ils forment.. Mais la belle Kiki à cet instinct qui sied aux femmes d'expérience et comme si elle avait fait cela toute sa vie saisit d'une main une mèche, de l'autre son rasoir et taille. La lame crisse sur le cheveu et il est troublant de la sentir céder sous la coupe. Elle tombe aux pieds de l'apprentie coeffière* qui prend une seconde mèche puis une autre... De temps en temps elle passe ses doigts dans la blonde crinière et jauge de l'effet pour mieux reprendre son travail. Arista est fort silencieux mais garde le flegme qui lui est coutumier.
Et bien ma foi, noble herboriste je crois bien que j'ai terminé !...
Elle lui soulève le menton, remet en place quelques mèches rebelles, penche la tête afin d'évaluer son œuvre, sourit et prenant accent des peuples de l'Est...
Jé vô trôve tré bô ! ... et rit...
Elle regarde au sol, y voit boucles éparses mais bien peu en comparaison de ce qu'elle pensait avoir coupé....
Tien ! C'est curieux !... J'aurai juré en avoir coupé beaucoup plus !...
A peine sa phrase terminée elle remarque Titaupe penchée au dessus d'un chaudron d'eau qui se mire dans le reflet. Elle tient au dessus de ses oreilles les boucles blondes de son maître et tente de s'en faire coiffe...

coeffière* = coiffeuse au moyen âge source..."Livre des Metiers" d'Etienne Boileau, réalisé en 1268 à la demande de St Louis, dans le but de recenser les artistes et commerçant parisiens.

Sujet: Re: Ma Cuisine... Dim 8 Mar 2009 - 17:23

Jé vô trôve tré bô ! ...
Avait susurré, souriante, Kiki adoptant un accent inconnu d'Arista mais qui, selon sa petite voix intérieure toute connaissante, venait du lointain Nord !
Il éclata de rire et lui embrassa tendrement les lèvres. Lorsqu'ils regardèrent Titaupe, ils se laissèrent emporter par un rire presque inextinguible. La petite fouine toute coquette, se mirait dans le chaudron d'eau, les boucles d'or de son maître, savamment disposées sur sa tête !
Par Aristote, Titaupe, tu fais dans le fétichisme maintenant ? Il l'observa mieux, tu as là, une jolie perruque ! Titaupe se rebiffa de sa voix nasillarde : Je ne sais pas si j'ai une perruque, mais j'ai " la ruque ", vous vous moquez de moi, c'est pas gentil ! Elle retint les boucles sur sa tête, d'une petite pate si habile que c'en était étonnant et s'avança vers eux. Dis, Kiki, tu peux me fixer les boucles sur ma tête s'il te plaît ? Tu as peut-être un ruban à me prêter ? Ses petits yeux, luminaient, elle semblait attendre la réponse de Kiki avec une joie déjà bien annoncée, comme si elle ressentait l'attendrissement de Kiki...

Sujet: Re: Ma Cuisine... Dim 8 Mar 2009 - 18:35

Epiat tenant bien serré contre son buste, sous sa cape, le petit, avait traversé à cheval d'innombrables lieues et lieux aussi d'ailleurs !
Cela faisait déjà des mois qu'il chevauchait son étalon noir, si noir qu'il se fondait dans la nuit au point de donner à Epiat l'idée de se revêtir de capes couleur d'ébène...
L'homme, arriva à Blois, il était hors de question pour lui d'aller dans une auberge, mais il vit au village, une maisonnette avenante, entourée de verdure, une foultitude d'oiseaux des plus divers pépiaient, ce qui en cette saison encore froide, était engageant. Epiat s'approcha de la demeure et sur le rebord de la fenêtre, il vit un petit filet empli de noix dépiautées de leur coquilles... Des moineaux y picoraient mais s'envolèrent dès qu'il s'approcha de trop...... Charmante attention que voici, pensa Epiat. L'enfant, dont la tête angélique dépassait de sa cape, gazouillait en souriant. L'homme, frappa à la porte.
C'est dit, je tente ma chance ici, si l'on y nourrit et accueille des oiseaux, on ouvrira bien à un rapace ! Il faillit éclater de rire.

Sujet: Re: Ma Cuisine... Dim 8 Mar 2009 - 20:19

La Mère Poule riait de voir Titaupe ainsi affublée des boucles de son maître. Ses yeux brillaient de l'excitation des coquettes.
Dis, Kiki, tu peux me fixer les boucles sur ma tête s'il te plaît ? Tu as peut-être un ruban à me prêter ?
Mais bien sûr ma belle... Et Kiki se retenant de rire aux éclats se tourne afin de se cacher du regard d'Arista, plonge la main dans son décolleté, en sort un ruban subtilisé à son corset, et l'offre à la pimpante.
Viens par ici ma mignonne...
Elle noue les mèches au ruban de satin, lace l'ensemble sur la tête de la bestiole espiègle, puis lui tapote le derrière pour l'envoyer voir son reflet, quand soudain quelqu'un toque à la porte.
Prestement elle s'y dirige et l'ouvre. Dans l'encadrement se tient un homme de haute stature. Il pourrait avoir fière allure mais curieusement semble courbé par la douleur et son visage bien que dissimulé sous le capuchon de sa cape noire, laisse grimacer quelques mimiques qui ne laisse pas de doute sur la question.
Kiki est fort étonnée car elle ne le connait pas, mais son attention est attirée par la tête d'un chérubin qui babille et lui offre son plus joli sourire. D'instinct elle se tourne vers Arista pour l'interroger du regard sur la connaissance qu'il aurait des arrivants, mais ne voulant pas paraître inhospitalière s'adresse à l'inconnu...
Monsieur ?... Puis-je vous être utile ?...
Son cheval un superbe étalon à robe luisante et noire n'était pas un simple cheval de manant, il piaffait du sabot avec arrogance et son port de tête aurait pu être celui de son maître... Intriguée et un peu sur la réserve Kiki ne savait pas ce qu'elle devait faire, partagée entre son désir d'accueillir en confiance quiconque franchirait sa porte ou celui de se méfier de l'inconnu. Son profil laissait présager un visage carré, et son cou était fort, large et puissant. Optant pour la confiance, elle s'écarte pour libérer le passage et d'un sourire joint au geste invite l'homme à entrer...

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Sujet: Re: Ma Cuisine... Lun 9 Mar 2009 - 16:44

Arista qui s'était levé et rapproché subrepticement de l'entrée, vit l'inconnu de haute stature dans l'encadrement de la porte. Son visage était à demi caché par une capuche sombre, la tête mignonnette d'un enfançon, sourirait à hauteur de son torse...
Bonjour messire, que nous vaut votre visite ? Demanda Arista, très méfiant... Que faisait cet homme qui semblait être exténué de fatigue et tenant un bébé contre lui ? L'avait-il enlevé ? Allait-il en demander une rançon ? Pour Arista, il ne faisait aucun doute que l'étranger était peu recommandable...
Titaupe nantie de son ruban autour de la tête et des boucles blondes qui lui auréolaient le tout, observait le nouveau venu avec grande attention. L'enfançon pour sa part, suivait des yeux les mouvements de la petite fouine et semblait très intrigué...

Sujet: Re: Ma Cuisine... Lun 9 Mar 2009 - 18:16

Mais quel tableau ! Pensa Epiat. il avait devant lui, un couple peu rassuré et une sorte de fouine déguisée en poupée de cire !
Il sourit en voyant l'animal l'observer de dessous une sorte de frange dorée. Son oeil habitué à balayer l'espace en cas de danger, vit le rasoir sur la table non loin de la main de l'homme... La femme face à lui, le regardait, l'oeil interrogateur.
Bonsoir à vous, pardonnez mon arrivée si inopportune mais il ne va pas tarder à faire nuit et je cherche asile pour la nuitée. Il regarda l'enfant, enfin, nous cherchons un refuge pour la nuit. Ce petit est mon dernier né. Le bébé gazouilla en faisant des bulles avec sa salive...
Bien entendu, je vous rétribuerai pour le dérangement ou le ..... service rendu, dirons-nous.
Epiat eut tôt fait de faire le tour de la pièce de son regard acéré. La maison était sobre mais très bien tenue, il avait à faire à des paysans, des gens simples mais honnêtes.
L'homme blond, devant lui, semblait être suspicieux, il y avait en lui un mélange de maturité et de .... comment dire ? Epiat cherchait, il y avait en cet homme quelque chose de non humain ....
La femme pur sa part, semblait plus détendue mais était de celles qui savent bien se défendre .... Regardant de nouveau la fouine, Epiat se mordit la lèvre, il avait vraiment envie de rire.

Sujet: Re: Ma Cuisine... Lun 9 Mar 2009 - 19:51

Arista à pris voix ferme pour s'adresser à l'inconnu. Son attitude est particulière protectrice voir quelque peu arrogante.
Ce comportement peu habituel a pour effet de surprendre la Mère Poule. Sûrement ce nouvel arrivant était intriguant et son vêtement sombre incitait à penser qu'il se cachait, mais l'enfant qu'il tenait l'attendrissait et elle n'avait d'yeux que pour cette jolie bouille rose. Le timbre de sa voix était rauque, grave un brin caverneux et son élocution révélait une véritable aisance de parole. Il regardait avec curiosité Titaupe et semblait réprimer une forte envie de rire.
Kiki qui avait invité l'homme à entrer ne savait plus que faire. Lui dire qu'elle pouvait l'héberger équivalait à lui montrer qu'Arista n'avait pas mot à dire et elle ne voulait en aucun que son tendre amour se sente humilié par son attitude, alors son regard passait de l'un à l'autre et les idées tourbillonnaient à vive allure dans sa tête :
Pourquoi cet homme avait-il décidé de s'arrêter dans sa maison ?
Il disait que cet enfant était son dernier né... La maturité de son visage disait qu'il qu'il était homme d'expérience, mais la chose était possible. Tout le monde savait que l'âge mûr faisait des hommes des pères en plénitude.
Mais où était la mère du petit ?
Quel âge pouvait-il avoir ?
Qu'allait-elle donner à manger à ce bel enfant ?
Toues ces questions affleuraient ses lèvres mais elle se garde bien de les poser et regarde Arista avec forte insistance...

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Sujet: Re: Ma Cuisine... Mar 10 Mar 2009 - 19:44

Arista comprit au regard que lui adressait Kiki, qu'elle attendait qu'il répondit quelque chose...
Messire nous ne vous connaissons pas, nous ignorons la raison qui vous pousse à ainsi venir frapper à notre porte plutôt que de vous rendre à l'auberge du village... Arista s'avança davantage et fixa l'homme dans les yeux. Nous n'avons pas pour vocation ni désir, d'instaurer chez nous un lieu d'accueil pour les voyageurs mais si vos intentions sont honnêtes, il ne sera pas dit qu'icelieu, nul ne vous offre le gîte et le couvert, aussi nous allons accepter de vous recevoir. Cependant si vous n'y voyez pas d'inconvénient vous dormirez dans la grange non loin d'ici, votre monture y trouvera de quoi manger et boire. Arista baissa le regard vers l'enfant. Quant à ce petitou, nous avons dans notre chambre, un petit lit qui pourra fort bien lui convenir, si vous l'acceptez. Arista se recula et fit signe à l'homme de s'approcher de la cheminée. Asseyez-vous je vous en prie et réchauffez-vous. Arista plaça non loin du siège où l'étranger avait pris place, une chaise sur laquelle il déposa un gros coussin. Vous pouvez placer ce petit sur ce coussin, je pense que cela soulagera vos bras... et le dos... Nous partagerons notre souper avec vous mais pour l'enfant... Arista regarda Kiki, il ne savait si à cet âge, un enfançon consommait toujours du lait ou non...
Titaupe, des plus curieuses, s'installa dans sa boîte près de la cheminée et observait attentivement le garçonnet...

Sujet: Re: Ma Cuisine... Mar 10 Mar 2009 - 20:19

En entendant son Arista ainsi s'exprimer si clairement elle le regarde avec respect et fierté. Ses mots avait été choisis pesés et ils exprimaient clairement des intentions saines à la condition que leur hôte les respecte. Pour l'approuver elle a ce geste tendre et aimant de lui caresser le dos en les suivant tous deux près de la cheminée.
L'herboriste avait proposé à l'inconnu de déposer l'enfant sur un coussin et Kiki avait bien failli en éclater de rire. Son cher ange avait bien des qualités mais il ne connaissait que peu de choses concernant les tous jeunes enfants, il était incontestablement plus attiré par ceux d'un âge supérieur aussi elle se permet d'intervenir...
- Arista mon ami... dit-elle avec tendresse... Je pense que notre très jeune hôte sera bien plus confortablement installé si nous apportons ici le berceau qui est dans notre chambre...
Elle se tourne vers l'inconnu...
Quand à vous Messire prenez place et confiez-moi ce petit. Quelque chose me dit que votre buste en sera soulagé...
Vers le loupiot elle tend ses bras, celui-ci ravi émet sons joyeux de gorge tout en faisant des bulles de sa bouche. Elle lui parlait d'une voix douce et chantante et il lui répondait par mimiques et babils heureux. Kiki avait un contact particulièrement aisé avec les enfants il lui remontait en mémoire les tendres moments vécus avec sa Kro.
- Dans mes bras jeune homme !...
Mais à peine le porte-t-elle qu'elle perçoit quelques émanations qui ne laissent aucun doute sur l'origine du mal.
- Oh, oh !... Je crois que nous allons passer par la case change de bébé !...

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Sujet: Re: Ma Cuisine... Jeu 12 Mar 2009 - 11:04

Epiat avait très bien compris le message que lui donnait l'homme de la maison... Rassurez-vous messire, je ne resterai qu'une nuitée en votre demeure, je suis en fait, en voyage... d'affaires si j'ose dire ... Je suis fort habitué à dormir à la belle étoile, mais avec l'enfant, je ne peux me le permettre, surtout que l'hiver est loin d'être hélas terminé. Assis devant le feu, Epiat revoyait des scènes qui l'avaient incité à enlever l'enfant à sa mère... Celle qu'il avait épousée voici quelques années, s'était montrée dès la naissance du dernier né, violente, incapable d'amour pour l'enfant. Le jour où elle commença à frapper le petit; son sang ne fit qu'un tour... Il la gifla, prit l'enfant, son sac de voyage, et à brides abattues, fila par les chemins si souvent parcourus seul ...
Il s'était fait violence et avait voulu laisser son fils devant la porte d'un couvent mais au dernier moment, les yeux du petit qui le fixaient comme s'il avait tout compris, l'empêchèrent de le déposer là ...
Epiat savait que l'une de ses soeurs vivait à une vingtaine de lieues de Blois, aussi avait-il pris cette direction. Il sortit soudain de ses réflexions, lorsque la femme, prenant l'enfant dans ses bras, s'exclama :
Oh, oh !... Je crois que nous allons passer par la case change de bébé !...
Ah ? Je suis désolé, il se pencha, ouvrit son grand sac posé près de lui. J'ai je crois tout ce qu'il faut, il lui tendit des linges, si vous avez un petit baquet ou quelque chose de ce genre, pour que je lave mon fils, je peux le changer, mais....... je dois avouer que je ne l'ai encore jamais fait.......... alors si vous voulez bien me l'expliquer, je le ferais moi-même ... Il vit du coin de l'oeil que l'homme, près de lui, reculait d'un pas, comme craignant que sa compagne ne lui demande de changer l'enfant ...
Sans doute, cet homme n'avait-il comme lui, jamais accompli une telle tâche ! Soudain, dans l'envie de mater un peu cet homme qui se voulait viril, Epiat lui dit : Mais vous allez sans doute m'aider, messire, n'est-ce pas ?

Sujet: Re: Ma Cuisine... Jeu 12 Mar 2009 - 12:24

Imaginer Arista aux prises avec le bain d'un nourrisson était chose qui mettait de la bonne humeur au cœur de la Mère Poule. Amusée en même temps que intriguée elle ne peut que retenir son rire. D'autorité elle dépose le petit dans les bras d'Arista et il ne lui faut que peu de temps avant de préparer un baquet à d'eau qu'elle pose sur la table. Un matelas de couverture pliée recouvert d'un linge propre puis d'un autre plus absorbant et voilà fait un espace de toilette dont le bambin ne pourrait qu'être heureux.
Tout en installant le matériel utile Kiki explique :
- Honorable attitude Messire que celle d'un homme qui souhaite s'occuper lui-même de son enfant... Vous avez eu raison de vous arrêter dans notre demeure et la place d'un enfant n'est point sur les chemins à la nuit tombée.
Voyez je viens de mettre de l'eau chaude et je vais maintenant y ajouter de l'eau froide tout en la testant... Elle remonte sa manche et y plonge le coude... La température ne doit pas être supérieure à celle de votre enfant...
Avec patience et gentillesse elle parle et explique.
Bon nombre de mères se plaignaient de ne point voir leurs hommes s'occuper de leur progéniture, mais nulle ne laissait sa place pour se faire. Les choses allaient ainsi depuis la nuit des temps et l'on était pas sur le point de voir hommes nourrices. Mais quelque chose lui disait que l'inconnu avait en lui la fibre ... disons, " paternomaternante ". Ce terme purement inventé par la rousse Blésoise, avait le mérite de décrire au plus juste son sentiment concernant le père du petit...
Consciente qu'Arista pouvait avoir été mis à l'écart depuis un moment elle se tourne et avec bonne humeur lui demande :
- Tout va bien mon bel Herboriste ? Tu t'en sors ?

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