Ma Cuisine...

Sujet: Re: Ma Cuisine... Dim 15 Mar 2009 - 13:00

Arista tenait l'enfançon dans ses bras, il lui caressa doucement sa joue bien ronde et si douce, lui chatouilla un peu le cou, tandis que le petit babillait de joie et lui faisait des risettes adorables... Arista en était tout attendri et regardait le bébé avec admiration. Comme il est beau ce petit, on dirait.... un ange, je crois qu'il ressemble à un ange... Kiki avait tout préparé et messire Epiat en digne élève, s'apprêtait à apprendre l'art du " change des langes du petit ange " ! Pendant que tu feras prendre le bain au petit, j'irai chez les voisins voir si par hasard il n'aurait pas un peu de lait à nous vendre, annonça Arista.
A moins Kiki, que nous n'en n'ayons déjà en réserve ?
Si j'ai pas bu ce qui restait ce matin, devrait y en avoir, couina, penaude, Titaupe...

Sujet: Re: Ma Cuisine... Dim 15 Mar 2009 - 16:31

- Et bien mon Arista, Titaupe t'a donné la réponse... Elle a bu les dernières gouttes ce matin !... Elle se tourne vers Epiat... C'est que voyez-vous Messire nous avons ici une vraie gourmande et la coquine est aussi impertinente que gloutonne ce qui n'est pas peu dire !
Kiki était émue de voir Arista en si belle admiration de ce petit. L'âge lui était passé de pouvoir enfanter mais en cet instant d'une si belle image elle en a quelques regrets... Oh non pas que sa vie avec l'herboriste manquait de piment ! Mais un jeune loupiot à leur courir dans les pattes aurait sûrement redonné vie à leurs élans. Comme si elle l'avait entendu penser, Titaupe se jette à ses pieds et se met à se rouler sur elle même en criant de douleur. Elle se précipite vers la fouine, les hommes surpris ouvrent yeux ronds ne comprenant pas ce qui s'est passé...
- Ahhhhhh, j'ai maaaaalllll ! Ouillleeeee ! Me faut des câlins ! Vite, vite, bisous guéritouts ! Jeee vaiiiis mouuuurrirrrrr !
Mais il faut peu de temps à la maitresse de maison pour comprendre la pantomine de la diablesse ! Elle l'attrape par la peau du cou et la prend dans ses bras. Feignant de la croire elle lui parle comme à un enfant blessé d'un petit bobo...
- Ma pauvre Titaupe ! Tu as très mal !
- Ohhhh ouiiiiiii ! Très très très !
Elle saisit sa patte et la lui embrasse
- C'est là que tu as mal ?
Titaupe laisse pendre sa patte avant comme si elle était cassée.
- Ohhh oui ! C'est làààà ! C'est Arista qui m'a monté dessus ! C'est à cause de lui là !
Avec rage et fureur dans les yeux, de sa patte malade désigne son maître.
- C'est un gros lourdingue ! Il mange trop et puis après il me monte sur les pattes ! Et puis tu as vu Kiki comme il n'est pas beau avec un bébé dans les bras ? Beurkkkk ! En plus tu ne sens pas bon depuis que tu l'as dans les bras ! Tu ferais mieux de le poser au sol ! Moââââ je sens bon ! Hein Kiki ?
- Assurément, dit Kiki d'air air entendu et souriant en coin !... Mais dis-moi Titaupe... Tu ne serais pas jalouse par hasard ?
- Moiiii jalouse ? Pffff ! Sûrement pas ! Moi jalouse d'un truc qui piaule et ne sait même pas marcher tout seul ! Pfff... Vexée elle retrouve comme par miracle l'usage de son membre endolori, saute au sol et monte sur la table afin de prendre hauteur... Tu es bien comme mon maître ! Je crois bien que je vais quitter cette maison moi car personne ne m'aime ici !...

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Sujet: Re: Ma Cuisine... Mer 18 Mar 2009 - 10:27

Arista tenait toujours le garçonnet dans ses bras, il avait même tendance à les raidir tant il craignait que l'enfant en gigotant ne fasse une chute, c'est que c'était la première fois qu'on lui confiait ainsi un bébé !
Lorsqu'il entendit Titaupe geindre, lorsqu'il la vit se trémousser et montrer à Kiki, une patte soi disamment blessée, il fit tout son possible pour ne pas éclater de rire...
Ses yeux s'écarquillèrent en l'entendant menacer de faire une fugue, ma parole, se dit-il, cette petite fouine devient despotique, elle nous fait du chantage affectif à présent !
Arista la regarda bien droit dans les yeux : Enfin voyons, t'aurais-je trop gâtée ? En es-tu à ce point réduite à nous faire un caprice ? Messire Epiat observait la scène, un petit sourire étirant ses lèvres, Arista ressentait que cet homme aurait eu beaucoup à dire si la fouine avait été son animal de compagnie... Mais après tout, qui disait que lui aussi se serait entiché d'aimer une fouine ?
Arista déposa délicatement le bébé sur le linge étalé sur la couverture pliée. Le bébé lui faisait de nouveau d'adorables risettes et babillait d'aise en agitant ses petits bras. Arista caressa le ventre de l'enfançon qui gazouilla de plaisir. Allons, Titaupe, ne joue pas à la méchante, viens donc dans mes bras à ton tour et regarde comme Kiki sait changer un petit d'homme ! Messire Epiat semblait se retenir de parler et souriait toujours. Titaupe couina : S'il y avait que les petits d'hommes comme tu dis, qu'elle sait changer, ça serait un moindre mal ! Se sentant profondément injuste tout à coup, elle s'excusa : Pardon Kiki, je crois que je suis un tit peu jalouse !

Sujet: Re: Ma Cuisine... Dim 22 Mar 2009 - 0:55

Epiat avait observé la scène, jamais de sa vie il n'avait entendu une fouine parler mais de plus, il n'avait jamais vu une fouine jouer pareille comédie ! Eh bien ! Je me demande où cette fouine a pu observer à ce point une scène de jalousie ! Dit-il en souriant.
Il vous faudra dame et messire sévir ne serait-ce qu'un peu, enfin, je veux dire, beaucoup, avec elle !
Epiat défit lentement les carrés de tissu qui emmaillotaient son fils...
Vous avez du remarquer que je ne supporte pas que mon fils Igor ait les jambes emprisonnées par des bandages comme il est courant que les bébés le subissent de nos jours...
Il contempla son fils avec une forme d'admiration béate. Igor sera toujours libre, comme je le suis et même davantage j'en suis sûr. Il lui retira le lange, le referma et avec l'un des côtés encore propre il essuya les fesses de l'enfant. Il prit l'enfant dans ses mains le tenant fermement et le déposa doucement dans le baquet d'eau chaude. Il l'y allongea prudemment une main sous sa nuque et de l'autre main, délicatement, le lava, il était étrange qu'autant de douceur émanât ainsi de cet homme jusque là très sombre.
L'enfant babillait de joie et se trémoussait dans l'eau. Epiat joua un peu avec lui en le faisant bouger dans l'eau, il le massa aussi au niveau du ventre et du dos. Il caressa ses cheveux en les humidifiant puis il le retira du baquet et l'enveloppa dans un pan du drap de lin. Epiat l'essuya avec amour. Je vous laisse dame lui mettre le lange, car je ne sais pas comment l'attacher, j'aurais du mieux observer comment l'était celui qu'il portait tout à l'heure avant de le dénouer. Epiat se sentait gêné de sa demande mais après tout, il acceptait toujours d'apprendre, nul ne saurait jamais lui reprocher de n'être pas un élève attentif quand il le fallait.

Sujet: Re: Ma Cuisine... Lun 23 Mar 2009 - 15:30

Pendant que Kiki prenait Igor, le déposait sur l'un des carrés de lin propre qu'elle avait posé sur la table, Arista fila chez les voisins. Il savait que l'une des habitantes avait eu il y avait quelques mois un bébé, elle saurait à n'en point douter, ce qu'il faudrait au petit, comme alimentation.
Il revint un bon moment plus tard, il portait un pichet de lait et dans un petit pot, une sorte de purée très liquide.
Voilà, je crois que j'ai trouvé ce qu'il fallait pour le repas de Igor. Du lait mais aussi une petite purée de légume, il n'en faut qu'un seul à la fois, a dit la voisine.
Kiki souriait, Epiat remercia Arista d'un signe de tête. Igor paraissait étonnement avoir compris car il se mit à babiller très fortement...
Kiki prit l'enfant, s'installa dans le coin alcôve de la salle commune, Arista plaça devant elle, une tablette, Epiat déposa le pot de purée qu'avait apporté Arista. Le repas d'Igor pouvait commencer...
Titaupe s'étonna soudain : Mais Igor, ne sait donc rien faire ?
Ma Cuisine... - Page 3 Mpbb

Sujet: Re: Ma Cuisine... Lun 23 Mar 2009 - 20:10

Le Sieur Epiat avait baigné son enfant avec belle dextérité et il semblait largement en avance sur son temps car nombreux hommes exigeaient le bandage des jambes des enfants afin qu'elles ne s'arquent pas.
Le petit avait gazouillé dans l'eau tandis que son père laissait glisser l'eau sur son petit corps.
Mère Poule l'avait emmailloté pliant une couche de toile fine entre ses jambes. Une deuxième pièce de tissus pliée en pointe avait terminé le change et le bambin ainsi propre affichait maintenant un large sourire.
Arista avait pris soin d'aller chercher chez la voisine de quoi nourrir le gaminou. Dans le quartier nul n'hésitait à rendre service et la solidarité avait joué son oeuvre.
Igor avait très faim et il mangeait sa bouillie de céréales avec avidité. De temps en temps Kiki essuie sa petite bouche et lui donne à boire un peu de lait tiède.
- Et bien jeune homme ! C'était une grosse faim ça !...
Titaupe le regardait avec étonnement.
- Mais Igor, ne sait donc rien faire ?
- Jolie fouine rageuse... Igor est un bébé ! Il se sait pas encore faire les choses, mais il va apprendre petit à petit comme font tous les enfants... Et son père va lui montrer comment devenir un homme !
Le bébé profite de cet instant pour mettre ses mains dans la bouillie et se délecte de la sensation...
- Oui ben moi je sais faire plus de choses que lui ! Et je sais parler ! Hein Arista !... Et moi je mets pas mes pattes dans la nourriture !
Et aussitôt grimpe sur l'épaule de son maître pour s'assurer qu'il acquiesce...

Epiat avait bien observé la façon d'emmailloter son fils qu'avait pratiqué la maîtresse de maison. Merci ma dame, vous me rendez là un grand service en me montrant comment procéder. Grâce à vous je saurai dorénavant comme faire. Un sourire énigmatique se profila sur ses lèvres. Epiat entendit le dialogue entre la femme et la fouine. Il la vit ensuite se réfugier sur l'épaule de son maître.
Les yeux du brigand brillèrent un court instant, savoir ce que cela signifiait tenait du prodige, car l'homme, solitaire le plus souvent, gardait ses émotions au plus secret de son esprit. Les lire relevait de l'audace, ou alors ..... de l'amour... Seule, une femme capable d'aimer pourrait à la rigueur découvrir ses émotions comme ses pensées ....
Epiat ouvrit son grand sac et en sortit un jambon, deux pots de pâté, une belle miche de pain, il les déposa sur la table après avoir poussé la couverture. Si vous le désirez ma dame, messire, nous pourrons partager ces humbles victuailles, pour le souper. Il sortit un oeuf du repli de tissus dans sa grande besace. Peut-être que cette dénommée Titaupe aimera à goûter à cet oeuf ?

Elle regarde cet homme, Dieu qu'il est curieux, son allure énigmatique à cependant quelque chose de follement attirant. Non point de ses attirances qu'ont habituellement les femmes pour certains hommes mais plutôt de celles que l'ont ressent parfois quand sont susceptibles de se dessiner des affinités. Elle remarque parfaitement qu'il a perçu la jalousie aigüe de Titaupe. D'ailleurs le fait même qu'il partage aussi avec elle le contenu de sa besace dit bien qu'il a compris.
De ses deux pattes, la fouine attrape l'œuf offert et s'en va sur le coin de la cheminée ronger la coquille afin d'en extraire le contenu. Devant le spectacle tous sourient, même Igor poussent de joyeux gazouillis en la regardant.
- Et bien Messire, puisque vous nous offrez de partager vos réserves c'est avec joie que nous acceptons.
Elle sentait bien que l'homme était de nature fière et qu'il n'était point un profiteur des chemins. Le gîte lui était offert, il offrait le couvert et elle ne souhaitait pas offusquer sa courtoisie cependant elle ajouta sur la table une fromage de sa confection et une tarte aux pommes.
- Voilà de quoi terminer ce copieux repas... Alors Messieurs à table !

Arista remercia l'étranger d'un sourire et aussitôt déposa les assiettes, les couteaux, les piques, sur la table. Il quitta la maison pour aller chercher de l'eau fraîche au puits. Il plaça le pichet sur la table près du vin, puis coupa le pain en bon maître de maison. Epiat pendant un furtif moment détourna les yeux de l'ange-humain. Arista ne put s'empêcher de percevoir quelques bribes d'images, des éclairs rapides de scènes...
Ainsi cet homme est un brigand ? Songea t-il, à peine étonné...
Il le fixa et lui fit signe l'invitant à s'asseoir. Le repas est prêt, installons-nous tous. Le petit Igor a demi endormi avait été emporté par Kiki vers la chambre. Titaupe finissait de laper consciencieusement ce qui restait de l 'oeuf... Arista tendit à l'homme, du pâté et lui servit une bonne chope de vin. Dites-moi, n'avez-vous jamais envisagé à vous installer quelque part et à mener une activité d'artisan par exemple ? Arista savait qu'il se révélait très indiscret et même provocateur mais il y avait en cet homme quelque chose qui semblait l' y inciter, l'y inviter, très fortement...

Dites-moi, n'avez-vous jamais envisagé à vous installer quelque part et à mener une activité d'artisan par exemple ?
Lui demanda l'homme. Epiat fixa ses yeux avec une intensité de feu. Sa bouche sourit, comme si ses lèvres s'étiraient lentement au plus loin. Puis tout à coup, Epiat éclata de rire, un rire qui fouetta le calme ambiant.
Moi ? Artisan ? Voyons messire, vous m'imaginez artisan ?
J'ai quelques dons, disons pour ... négocier, je suis assez doué pour cela...
Je n'aime guère cependant rendre la monnaie ! Il éclata de nouveau de rire. Donc en effet pour être artisan cela pourrait s'envisager... Mais entre nous, mon bon messire, rester enfermé dans une échoppe ne me paraît pas être très indiqué... J'ai la bougeotte voyez-vous ? Epiat releva sa jambe et montra sa cuissarde en cuir, il me faut marcher, galoper à cheval, voir ...... enfin, rencontrer du monde...
Il rit de nouveau. Oui, c'est cela, rencontrer des gens, j'aime à les distraire sur les grands chemins, ils s'y ennuient tant !

Arista eut une moue désapprobatrice mais il jugea que l'homme avait toutefois de l'humour. Il parvenait à se railler des pauvres gens qu'il brigandait sur les chemins, sans le dire et tout en le disant !
Quel dommage messire que vous ne songiez point à vous sédentariser enfin, je conçois que vous ayiez le goût de l'aventure, des voyages aussi sans doute, mais viendra sans doute un jour où vous aurez à coeur de vivre, disons.... plus sereinement.
Arista se leva afin de voir si Kiki avait besoin de lui pour quelque chose.
Excusez-moi messire, je reviens rapidement, je vais de ce pas voir si ma compagne a besoin de mon aide, mais je vous en prie, prenez le temps de boire une chope et pourquoi pas, de commencer à manger.

Haaa !!! son amie Kikiki !! elle ne pouvait pas oublier cette maison !! elle connaissait bien les lieux et elle savait où se trouvait la clé, elle rentra déposa le brin de muguet en souriant et repartis, elle avait encore à faire....
Ma Cuisine... - Page 3 Muguet11

Arista venait de partir voir où en était sa compagne tout en l'engageant à commencer à manger... Epiat décida au contraire, en homme connaissant les usages du respect des autres fut-il un escroc, un bandit des grands chemins, d'attendre ses hôtes...
Une clé se fit entendre dans la serrure... Il vit doucement, la poignée de la porte tourner... Tiens ! Tiens ! Il y aurait un brigand très peu doué et bien téméraire qui s'aventurerait ici alors que de la lumière se voit depuis les fenêtres ? Se dit-il. Amusé il observa et vit une femme entrer sans même le voir et filer en silence vers le bahut où elle déposa du muguet...
Elle repassa devant lui comme s'il ressemblât à un meuble inerte.
Elle sortit et referma la porte à clé. Epiat pensa que s'il avait ressemblé aux yeux de l'étourdie, à un vase, elle lui eut planté le brin de muguet dans sa capuche ou ........ Il éclata de rire, un rire énorme, qui ricocha contre les murs de la salle, s'infiltra dans toute la maisonnée...
Cette maison m'amuse, se dit il les yeux emplis de larmes.
Il pensa soudain à son fils, Igor. Aie, pourvu que je n'aie pas réveillé mon fiston ! C'est qu'il a le sommeil léger, le pauvre !

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